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Historique:

Dans l’immédiat après-guerre, un groupe de sportifs locaux ou gravitant dans le monde sportif bellegardien d’avant-guerre (P. Prandini, A. Jacquet, F. Péry, P. Cazzaza, décident de reconstruire le sport bellegardien au sein d’une entente qui coifferait plusieurs sections sportives (athlétisme, gymnastique, rugby…). Cette entité prit le nom de l’entente sportive bellegardienne. Si cette structure perdura encore de longues années après, chargées entre autres de la répartition des subventions allouées par la municipalité de la ville, les différentes sections dont celle de l’athlétisme décidèrent de voler de leur propre aile (1947). Le club athlétique bellegardien était né.

Il se dota d’un bureau à la tête duquel une co-présidence fut instituée : le docteur Pierre COUTTY, (champion de France scolaire catégorie junior en disque et au javelot puis champion de France junior (F.F.A.) au lancement du disque en 1942) et François PÉRY (ancien rugbyman (capitaine, entraineur USBC) et athlète de niveau interrégional dans ces deux sports). Leurs efforts furent de reconstituer un club en partant de rien. Pour mémoire, l’athlétisme local est resté longtemps sous le choc de l’arrestation d’athlètes se rendant à Bourg en Bresse participer au championnat de l’Ain de cross. Deux furent déportés (Mrs Giorgio et Hugues) et ne revinrent jamais.

La relance fut difficile pour attirer au club des jeunes plus tournés vers les sports collectifs. Toutefois, le CAB reçut de l’aide de clubs de 2 disciplines : le basket-ball et le rugby, alors chacun au sommet français de leur sport. Ils communiquèrent souvent dans la presse (Tribune Républicaine et le Progrès), s’adressant aux jeunes et à leurs licenciés, leur demandant de se rapprocher du club, expliquant que pour être bon au basket-ball et au rugby, ils leurs était primordial de pratiquer l’athlétisme.

Pour attirer l’attention de la foule sur le nouveau club, les dirigeants reprirent, pendant quelques années, l’organisation du challenge Giorgio-Hugues. Il s’agissait d’une course réalisée à travers la ville empruntant la rue de la République, la rue du commerce et la rue Lafayette regroupant de nombreuses équipes du département mais également de Savoie et du Jura. Une foule nombreuse, privée de spectacle pendant l’occupation et avide de ce type de manifestation se pressait le long du parcours dans une ambiance de kermesse.

Peu à peu, la persévérance et la disponibilité de ses dirigeants (F. Péry, R. Mugnier, A. Jacquet, G. Varéon) portèrent leurs fruits. Il a fallu trouver des lieux pour accueillir les personnes intéressées. Lors de la période hivernale, une saison en salle fut organisée sous la salle des fêtes de la mairie. Les séances deux fois par semaine bénéficièrent longtemps des conseils avisés de M. Antoine Jacquet rejoint parfois par M. G. Buros, professeur d’EPS. Les beaux jours revenus, trois fois par semaine, les licenciés se retrouvent soit au terrain scolaire (en lieu et place de l’actuel salle Berthet). L’entrainement fut pris en main par Mrs F. Péry, G. Varéon et R. Mugnier.

C’est au début des années cinquante que furent choisis :

1 / le « dress-code » du club : un maillot jaune (type marcel) avec un large liseré grenat au niveau des emmanchures et un short blanc. C’est au cours de l’année 1971 qu’une modification de cette tenue fut adoptée : un blason grenat portant en diagonale l’inscription CAB fut cousu sur la partie supérieure du maillot, côté gauche.

2 / la rengaine chantée par les athlètes lors des déplacements du club.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La décennie 50-60

Petit à petit, le club gagna des effectifs de jeunes garçons et filles bien aidé en cela par le comité départemental de jeunesse et sports qui lui confia la charge d’organiser le brevet sportif et populaire à partir de 1954. Cette organisation s’adressait à toute la jeunesse bellegardienne qu’elle fasse partie ou non d’un club sportif. Elle s’est tenue tout d’abord sur le stade municipal puis en suite, elle se déroula, chaque année, au terrain scolaire jusqu’à sa dernière édition en 1966. Bien des jeunes garçons et jeunes filles collégiens ayant découvert, à cette occasion, l’athlétisme vinrent grossir l’effectif du club.

Les dirigeants souhaitèrent également organiser des compétitions dans le but d’attirer l’attention sur le club et de le vivifier en espérant de nouveaux licenciés. La première de celle-ci fut le championnat de l’Ain de cross au stade de Chantavril à Arlod en 1950. Par la suite, en 1953, le club se porta candidat à l’organisation des championnats départementaux sur piste. Le comité de l’Ain ne donna pas suite à cette candidature, le stade de Musinens, flambant neuf, ne disposait alors de d’une piste de 393,084m (mesurée réglementairement à 30 cm de la lice) mais ne possédait pas encore de sautoirs. Ce ne fut que partie remise, puisque l’année suivante (1954), c’est lui qui eut la charge de ces championnats, le premier organisé par le club.

En 1959, à la suite de relations amicales étroites entretenues par F. Péry et les dirigeants du club Suisse du CH Plaimpalais-Genève (Mrs Fioramonti et Spengler) une compétition par équipes s’est tenue au stade municipal opposant les deux clubs au mois de septembre. Lors de chacune des épreuves, deux athlètes par club furent opposés. Quelques internationaux Suisse qui représenteront lors pays à l’occasion des JO de Rome l’année suivante étaient présents dont un lanceur de Javelot à plus de 65m.

Mais au cours de cette décennie, la plus grande manifestation d’athlétisme jamais organisée dans son histoire par le club fut sans conteste la rencontre dite des trois provinces : Lyonnais, Dauphiné-Savoie et Franche-Comté. Elle se déroula le 30 septembre 1956.

Elle marqua le club, fut la plus importante par :

1/ la logistique imposée au club par la ligue et la fédération.

2/ la recherche de sponsors.

3/ la qualité des athlètes présents. A cette occasion de nombreux internationaux ou en devenir, de nombreux champions de France sont venus fouler la cendrée bellegardienne. Pour ne signaler que quelques-uns, notons la présence : Domitio (saut en hauteur, JO 48 et 52), Vernus (champion de France saut en longueur), Guy Cury (champion France 400mh éliminé en demi-finale, deux mois plus tard des JO 56), Meunier (finaliste championnat de France sprint), Bogey et Genève(demi-fond long qui porteront le maillot bleu ,quatre année plus tard au JO 60), Bertozzi, l’un des meilleurs coureurs de 400m dans les années 60 . La tenue du 400m plat fut la course de l’après-midi. Elle opposa, trois athlètes classés de la 4éme à la 8éme place dans la hiérarchie nationale : Cury, Alexandre et Yankoff. Pour ceux-ci, la compétition devait servir de test en vue de la place de remplaçant dans le relais 4X400m pour les JO de MELBOURNE devant se dérouler quelques 6 semaines plus tard.

4/ par le nombre de personnes massées dans les tribunes du stade et long de la main courante : plus d’un millier d’entrées fut enregistré à cette occasion. Résultat inespéré pour ce sport qui restait, notamment sur le plan local, encore discrétionnaire.

 

 

 

 

 

 

 

L’année suivante (1957), au mois de mars, le CAB organisa son premier cross international (participation d’athlètes helvètes). Le parcours s’organisait sur le stade et ses alentours : emplacement actuel du magasin Carrefour et celui du camping (anciennement piscine). Le public, emballé par la rencontre des 3 provinces vint en nombre. Il assista au cours des 3 années suivantes, à la démonstration des athlètes représentant les tirailleurs marocains stationnés à Bourg en Bresse.

Parallèlement, au cours de cette décennie, le nombre de licenciés augmenta malgré le départ au service militaire de certains d’entre eux pour une longue période (évènements d’Algérie). La rencontre des trois provinces, la diffusion des épreuves des JO 1956 en différé et celle en direct de 1960, la disponibilité des dirigeants expliquent cet engouement local pour la pratique de l’athlétisme.

Au cours de cette période 1950-1960, quatre licenciés permirent aux couleurs du club de briller au-delà du département. Mlle Chazal qualifiée au championnat de France au saut en hauteur, G. Quentin, représentant, en 1955, l’équipe du Lyonnais cadet et auteur d’un chronomètre de 2’39¨au 1000m, Grospellier qui en 1959 participa à Paris à la finale nationale du cross de la première foulée. Et puis, il y eut M. Guinand. Fils d’un membre du bureau du CAB, il fut une météorite dans le ciel de l’athlétisme bellegardien : il disparut aussi vite qu’il était apparu. Sa carrière fut brève, trois années. Pour sa première compétition, il participa au championnat de l’Ain en 1950 se disputant à Oyonnax, âgé de 16 ans, il remporta largement et aisément toutes les épreuves dans lesquelles il était alignées soit 5 titres. Mais, son heure arriva en 1953. Sélectionné dans l’équipe cadet-junior du Lyonnais, il participa (junior 1ère année) à une rencontre organisée par la ligue de Provence à Arles. Ce jour-là, il fut opposé à ce qui se faisait de mieux en France sur la distance de 400m. Il gagna ses 2 courses face au champion de France (Rodde) et au vice-champion Montaroni en améliorant en ces deux occasions son record personnel sur la distance : 50¨/10une puis 49¨9/10. Qualifié aux championnats de France, il ne fut ce jour-là que l’ombre de lui-même. Puis, il disparut des radars de l’athlétisme.

Toutes ces performances furent accomplies sur des pistes en cendrée.

 

La décennie 60-70

Elle commença par un changement important à la tête du club. En septembre, le docteur Coutty fit part de sa décision de cesser ses activités au sein du club. Pris par son métier et par un grave ennui de santé, il céda son poste. Tout naturellement, M. Péry co-président depuis 14 ans fut porté seul à la tête du club, R. Mugnier est nommé vice-président et est confirmé au poste de trésorier. P. Dupraz nommé à celle de secrétaire en remplacement de Mrs. TH. Martinet, puis Paul Jacquet (fils d’Antoine) ; en 1966, il cédera sa place de secrétaire à L. Blanchet.

Ancien capitaine de l’équipe locale de rugby, M. F. Péry conclut un accord tacite avec les dirigeants de l’USBC qu’il connaissait bien. Les joueurs/athlètes venaient se maintenir en condition physique avant le début de la saison rugbystique et participaient aux compétitions départementales et régionales d’athlétisme pendant leur saison morte. Les P. Berruet, G. Collet, Chazal, J.F. Bosc, J. Grenard, P. Durand se signalèrent positivement lors des épreuves auxquelles ils participèrent.

Lors de la période d’hiver pour diriger les entraînements à la salle dont les exercices s’apparentaient à de la PPG, M. G. Buros, professeur d’éducation physique, apporta son

 

concours succédant à A. Jacquet. En 1963, par l’entremise M. J. Marinet professeur d’éducation physique au collège, qui facilita grandement le rapprochement, les dirigeants du CAB prirent contact par avec d’autres professeurs de gymnastique exerçant dans ce même collège pour se charger la condition physique hivernale des athlètes. M. Lemier (sa particularité est d’avoir représenté l’Allemagne aux JO de ROME en 1960, concours général de gymnastique), M. Oliveiri en 1964/1965, M. Moreau en 1966 et M. Tisseyre1967/1969 se succédèrent. Les entrainements avaient toujours lieu dans la petite salle des sports aménagée en dessous de la salle des fêtes de la ville.

Poursuivant dans sa volonté d’obtenir l’organisation d’épreuves sur le stade municipal, il permit son cross international de perdurer. Mais, au fil des années, il perdit à la fois son aura et en nombre de participants. Ceux-ci se limitèrent aux licenciés du département, un peu d’athlètes licenciés dans le Rhône et quelques coureurs venant du club voisin de Saint Claude. 

En 1960, le CAB disputa la rencontre retour opposé au CH Plaimpalais-Genève au stade de Champel. Cette rencontre connut sa dernière organisation en juillet 1961 au stade de Musinens. La section d’athlétisme de l’US Oyonnax demanda à se joindre à cette compétition, demande acceptée. Elle se déroula sur le même format de deux athlètes par club.

Pendant trois années, à compter de 1963, le club organisa le cross dit de la première foulée, tour préliminaire, avec en support l’aide apportée par la FFA. Chaque année début décembre, en liaison également avec les professeurs d’éducation physique du collège les scolaires de la ville ainsi que ceux des communes voisines, répartis-en 3 catégories benjamin, minime et cadet, étaient conviés à venir y participer. La première édition fut remportée par F. Dossi qui remporta aisément les deux l’épreuve suivante : la départementale puis la régionale qui eut lieu au mois de janvier 1964. Quelques mots sur ce jeune au grand potentiel, athlétique : dans la foulée de ces succès hivernaux, il devint champion de l’Ain en juin 1964, à Bourg en Bresse, du 250m. L’année suivante, il tint la dragée haute à J.C Nallet sur la même distance. Mais n’ayant pas écouté les conseils des dirigeants à s’entraîner régulièrement, à savoir résister aux sollicitations plus ou moins désintéressés du monde l’ovalie, grisé par ses premiers succès, il disparut du monde de l’athlétisme mais également de la sphère rugbystique.

Les championnats de l’Ain 1967 se disputèrent à Bellegarde sur la vieille cendrée pour la seconde fois. Ce furent les derniers championnats de l’Ain qui se sont déroulés sur le stade de Musinens. Pour cette compétition, le stade de Belley, disposant d’une excellente cendrée pris le relais pour l’organisation de ces championnats et ceci jusqu’en 1971.

Au mois d’avril 1969, la réunion des flèches Vittel organisées sous l’égide de la société du même nom et de la FFA, ouverte aux licenciés et non-licenciés se déroulèrent sur le stade.

Lors des années 1968,1969 et 1970, le club organisa sa traditionnelle réunion de printemps auquel participaient de nombreux athlètes Rhodaniens.

Le club continua à grossir son effectif avec notamment une section féminine de plus en plus étoffée qui collectionna, durant cette décennie, les titres de champion et recordwomen de l’Ain.

Suite au meeting qui a eu lieu en mai 1968 et notamment à la déception d’un sprinter junior licencié au club de Caluire qui réalisa, tout de même, sur une cendrée friable, le temps de 10¨6/10, Mrs Manfredi et Messner et les dirigeants du CAB envisagèrent la réfection de la

 

piste et des sautoirs du stade municipal. Cette période coïncidait avec l’apparition des premières piste synthétiques. À la suite d’un accord de principe accordé par le conseil municipal, M. Péry entrepris des démarches auprès d’entreprises spécialisées en la matière. Plusieurs de ces dernières firent le déplacement à Bellegarde et produisirent des devis visant non seulement la réfection des pistes mais aussi la mise en règle du tour. Un de ceux-ci présenté par la société Rubkorr sembla intéressant, fut retenu et présenté au conseil municipal. La réponse fut négative compte tenu du coût jugé trop élevé. Un contre-projet, moins onéreux, consistant à ne refaire que les seuls quatre sautoirs fut repoussé au grand dam du président du club. La première fissure entre le Président (F. Péry) et le vice-président (R. Mugnier) apparut à cette période. Le premier n’ayant pas compris que le second, membre du conseil municipal, n’adopte pas une attitude plus volontariste, plus engagée, plus pugnace pendant les débats qui ont précédé la prise de décision.

Au cours de cette période 1960-1970, quelques individualités permirent au CAB d’apparaître sur la scène régionale voir interrégionale. Le premier athlète à se mettre en évidence fut une fille. En 1960, G. Gamba remporta le titre de championne du Lyonnais du saut en hauteur. Je vous ai parlé plus haut de F. Dossi qui se distingua durant les années 1963 et 1964. Il a fallu attendre 1968, pour voir plusieurs licenciés briller : Prudentino, en cadet, vice-champion du lyonnais de cross, il réalisa, un temps de 2’38¨ sur la distance de 1000m. Il fut retenu pour participer à un stage national à Cap-Breton. A. Fol s’impose au lancer du disque cadet lors des championnat du Lyonnais. L’année 1969 fut un excellent millésime pour le club : un nombre record de licenciés, un groupe fille multipliant les victoires sur les stades du département, améliorant de nombreux records de l’Ain. Il en est de même pour l’équipe masculine cadet dont les membres sont les meilleurs athlètes du département, chacun dans leur discipline respective (Dufour, Moureau, Varéon, Péry, Bosc, A. Fol, Pérouse, Pelloux, Touati), avec de nombreux titres de champion et recordman de l’Ain à la clé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La décennie 70-80

Elle débute par le départ du président F. Péry. Après 24 années de présidence, il décida d’abandonner toute fonction active au sein du CAB. Le désaccord survenu avec R. Mugnier, relevé lors de l’épisode « réfection de la cendrée », s’approfondit s’agissant de la vision que chacun d’entre eux se faisait sur l’avenir du club. Le premier avait une vue d’un club familial, tel qu’il était depuis sa création, largement ouvert à tous et à toutes, quelque soit leur possibilité physique, le second envisageait son avenir beaucoup sous un angle plus élitiste. De guerre lasse, M. Péry partit. Figure marquante du sport bellegardien depuis les années 1920, le nouveau bureau le nomma président d’honneur. Une co-présidence fut instaurée. Les nouveaux co-présidents furent R. Mugnier d’une part et d’autre part Mme Varéon. En 1975, M. R. Mugnier demeura seul à la présidence du club. M. L. Blanchet resta au poste de secrétaire, tout comme M. Touati comme trésorier. J. Marandet le remplacera quelques années plus tard.

Le nombre de licenciés commença à décroître de manière inexorable, d’année en année. Le club se composa de quelques individualités (5) portées sur le demi-fond qui obtint des résultats honorables en cross et sur piste (courses de 800m et de 1500m) et d’autres athlètes esseulés. A partir de 1973, la baisse des licenciés est telle que le club ne put plus présenter une équipe pour participer aux deux tours des interclubs.

 

 

L’esprit du club tel qu’il existait dans les décennies précédentes avait disparu. Chaque athlète s’entrainait de son côté, seul, en ne tenant plus compte des jours et horaires d’entrainement du club. Il en a été fini des déplacements collectifs. Chacun se rendait sur les lieux des compétitions par ses propres moyens, aucun covoiturage. Ainsi les quelques licenciés ne se croisaient plus ni aux entrainements, ni même en compétition. Chacun participait à son épreuve et repartait comme il était venu en voiture (personnelle ou avec conduite par un parent).

Sur sa lancée des dernières années de la décennie précédente en gardant quelques licenciés de valeur, le club organisa le 30 avril 1972, le 1er tour des interclubs départementaux qui fut la dernière compétition d’athlétisme à se tenir sur le stade municipal. Ce jour-là, le club gagna la compétition. Il devint champion du Lyonnais des interclubs régionaux quelques semaines plus tard.

Durant cette période, plusieurs athlètes du CAB se signalèrent bien entendu sur le plan départemental en assurant au club plusieurs titres de champion de l’Ain et améliorant de nombreux records départementaux d’une part et d’autre part au niveau régional et nationale. En premier, J.L. Gard, sous-champion de France minime du saut en longueur en 1972, recordman du lyonnais de cette discipline avec un bond de 6,59m. Cette même année, il établit la meilleure performance française avec un bond de 6,61m. Sous les couleurs du CAB, il participa encore à deux autres championnats de France. Toujours cette même année, J. Peytavin devint champion du lyonnais minime de cross. B. Péry vice-champion du Lyonnais au saut en hauteur (1970), il prit la 3ème place à ces mêmes championnats en 1971 et 1973. Il devint champion du lyonnais universitaire en 1971. A. Favre, qualifié pour les championnats de France junior de cross (1970). En 1972, 6 athlètes furent retenus pour participer aux championnats inter-régionaux, qualificatifs aux championnats de France (JP Kolassa, J. Marandet, B. Péry, P. Varéon, Annie Varéon et C. Billon), 4 le furent également en 1973 (JP Kolassa, J. Marandet, B. Péry, et J. C.Dupont).

de 1980 à 2010

 

René Mugnier a été président du club de 1968 à 2007. Jacques Marandet, trésorier pendant 30 ans, secrétaire Valérie Portafaix. Cette dernière deviendra présidente de 2007 à 2013.

Puis remplacé par Didier Traoré, athlète vétéran international, de juin 2013 à juillet 2017. En juillet 2017, Chrystelle Ghendir reprend la présidence avant de céder sa place à Daniel De-La Vega et enfin Guillaume Le Grand, ancien international du club sur 110m haies, dirige le club depuis 2020.

Pendant plusieurs années le CAB a été fusionné avec l’Athlétic Club Gessien sous le nom de l’Ain Est Athlétisme (A.E.A.). A l’époque, la fédération Française d’Athlétisme souhaitait un regroupement des clubs, surtout dans les petits départements. En 1990, séparation entre les deux, le CABB reprend son ancien nom, alors que l’A.E.A. garde le sien.

En 2004, création d’une sous-section d’athlétisme à Injoux-Génissiat, le CAB devient Le Club Athlétique du Bassin Bellegardien (C.A.B.B.). Cette sous-section ne fonctionne plus, faute d’athlètes et d’entraîneurs détachés à Injoux-Génissiat.

2013/2018

Didier Traoéré s'empare de la présidence, en lieu et place de Valérie Miazza, en poste depuis 2007. Habité d’une mission, il est décidé à en faire une structure compétitive, tournée résolument vers l’élite, en misant sur les individualités mais surtout le collectif.
La priorité des priorités est le cross, au premier chef ravir le titre de champion de France vétéran par équipes. Pour parvenir à ses fins, il va remuer ciel, terre et hommes pendant trois ans et demi, témoignant d’une détermination à toute épreuve qui suscitera respect et admiration, y compris dans les formations rivales.
Dès sa prise de fonction, il recrute ainsi à tours de bras des masters prêts à se défoncer sur les champs de labour du cross-country, et par ricochet à relever l’audacieux et enivrant challenge de leur mentor. Eric Carassus, Stany Paumier, Philippe Robin, Gilles Segris et le trailer Frédéric Thérisod sont les cinq premiers quadras à s’engager en septembre auquel on peut adjoindre le Marocain El Yazid El Madi qui repartira la saison suivante en tant que vétéran. Enfin, c’est au tour de Jérôme Wery de grossir leurs rangs en janvier 2014.
Par ailleurs, et hormis El Madi, six seniors renforcent le club en ce mois de septembre 2013. Ils ont pour noms Majid El Quadi, Fares Hammani, le Marocain Abdesalam Kiday, Jérémy Levasseur, le Burundais Emmanuel Nduwayo et Anne-Lise Chamiot-Poncet, traileuse et compagne de Thérisod, unique femme du groupe. Ils sont imités, en novembre 2013, par l’espoir Marocain Hamza Bakhiri et le senior Julien Wartel, de retour à Bellegarde après deux années consumées à Saint-Ju.

Les trailers en première ligne…
Ne pouvant espérer aucun podium pour l’hiver 2014 à cause de la présence exclusive de mutés, Didier prend son mal en patience, d’autant plus qu’il ne pourra compter sur El Madi qu’en 2015, au moment où celui-ci passera le cap des 40 ans. En attendant, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, c’est une traileuse qui va apporter au CABB son premier titre national. Etrennant la course nature en mai 2012 après avoir été l’une des vedettes, de 1992 à 1998, de l’équipe suisse de kayak, Caroline Chaverot empoche en effet l’argent aux 1ers Championnats de France de Trail Long, disputés et remportés par Stéphanie Duc le 6 octobre 2013 à Gap.
Son irruption dans la quatrième ville de l’Ain se fera en deux temps trois mouvements. Elle coïncide avec la volonté de Didier de jouer également la carte trail, suite à son entretien impromptu avec l’auteur de ces lignes, survenu le 28 septembre à l’occasion de la traditionnelle soirée de l’ASJ 74 qui récompense chaque année les perfs de ses pensionnaires. Alors qu’elle venait de signer avec Tobesport, Caroline, contactée précipitamment par les dirigeants bellegardiens, se ravisera pour intégrer in extremis, en l’occurrence le 4 octobre, le CABB.
Un an après, précisément le 26 septembre 2014 à Buis-les-Baronnies, elle entérine sa fulgurante ascension en décrochant l’or sur ces mêmes France de trail. Mais contrairement à Gap, elle n’est pas la seule à être présente et à se mettre en évidence chez les Cabbistes (3), qui visent ni plus ni moins le titre par équipes sur les courte et longue distances. En effet, Didier s’est donné les moyens pour réussir en incorporant une bien belle brochette à laquelle s’ajoutent les espoirs Thomas Janichon et Damien Humbert, licenciés à Bellegarde, respectivement depuis 2011 et 2012 :
– Les prometteuses Corail Bugnard (en janvier), auréolée par sa victoire sur Stéphanie Duc en août 2013 au Revard (sur la course nature de 21 km), et Lorène Montegani (en septembre), forte de ses coups d’éclat à Samoëns (1ère sur le 31 km), à Avoriaz (3ème sur le 21 km) puis au Bélier (4ème).
– Les coureurs confirmés que sont Alexandre Hayetine et son père Denis (en mars), Martial Collomb et sa dulcinée, la Népalaise Manikala Rai (en avril), Ludovic Pommeret et Rémi Voisin (en mai), enfin Ludovic Pellé (en septembre).
Mission quasiment accomplie ! Pour sept dixièmes de secondes (!), les Cabbistes enlèvent le 23 km devant Coureurs du Monde en Isère grâce à El Madi (5ème), Pellé (16ème), Thérisod (21ème) et Bugnard (5ème dame). Et échouent, pour quatre secondes, sur le 60 km, terminant seconds derrière l’Entente Athlétique de Grenoble grâce à Pommeret (3ème), Alexandre Hayetine (11ème), Chaverot (1ère dame) et Denis Hayetine (40ème).
De telles prouesses collectives, les trailers n’en rééditeront plus aux France, à fortiori avec l’absence de Pommeret (blessure au mollet en 2015, UTMB en 2016, CCC en 2017) et de Chaverot (UTMB puis Aiguilles Rouges en 2015, UTMB en 2016 et 2017). Et jamais plus on ne reverra dans leurs troupes un bloc aussi soudé, aussi homogène, aussi convivial.
On n’en soulignera pas moins le 5ème rang des Bellegardiens, en 2015 au Mont-Dore, sur les France de trail long, à la faveur des prestations de Benoît Charles-Mangeon (21ème), Voisin (68ème), Collomb (93ème) et Rai (18ème dame). Avec mentions pour Voisin et Rai qui, un mois plus tôt, se classaient respectivement 90ème sur l’UTMB et 6ème fille sur la CCC.

Pommeret et Chaverot au sommet de l’Olympe
Journée faste pour le CABB, le 26 septembre 2014 est également ponctué par les succès, sur trail long, de Denis Hayetine chez les quinquas et de Joris Milleret en open, et sur trail court, par la 2ème position de Pellé chez les quadras. Enfin, la breloque en bronze autour du cou de Pommeret lui ouvre les portes de l’équipe de France dans l’optique des Mondiaux 2015 à Annecy où il finira 5ème. Deux autres sélections s’ensuivront : les Mondiaux 2016 à Gerês au Portugal (5ème) et ceux de 2017 à Badia Prataglia en Italie (6ème).
Quant à Caroline, elle n’a pas attendu son triomphe à Buis-les-Baronnies pour pouvoir enfiler le maillot frappé du coq, le cavalier seul réalisé quatre mois auparavant sur la Maxi-Race du Lac d’Annecy lui permettant en effet d’insérer le gratin tricolore. Vaincue par Nathalie Mauclair qui la relègue à 2’22 sur cette même Maxi-Race, théâtre des Mondiaux 2015, elle efface cette déception aux Mondiaux de 2016 au Portugal qui lui reviennent devant l’Espagnole Azara Garcia Salmones. Et ce trois mois après avoir raflé les Mondiaux de skyrunning en Espagne.
Mais le plus bel exploit qu’enregistre le CABB de la part de Caroline mais aussi de Ludovic Pommeret est sans conteste leur épopée victorieuse sur l’UTMB 2016, signant ainsi le premier doublé pour un club FFA dans l’histoire du géant montblanais. 50ème aux Chapieux (km 50), accusant alors un retard de près d’une heure sur l’avant-garde en raison de douleurs gastriques, Ludo réussira une époustouflante « remontada », la disparition de ses maux de ventre au moment de démarrer l’ascension du col de la Seigne (km 60) décuplant ses forces. Les rênes, il les saisira définitivement dans la grimpée vers Catogne (entre les km 142 et 147,5), et ce après avoir déposé l’Américain Zach Miller qui caracolait en tête une fois passé Saint-Gervais (km 20).
Si son succès semblait improbable au vu de sa cauchemardesque première partie, celui engrangé par Caro était davantage prévisible, du moins apparemment, la Franco-Helvète prenant d’emblée les manettes pour, in fine, ne plus les lâcher. A l’arrivée, elle ne devancera toutefois que de sept petites minutes son inoxydable dauphine en la personne de la Suissesse alémanique Andrea Huser. Ce fait d’armes lui assure au final sa mainmise sur l’Ultra Trail World Tour (4) après avoir gagné la Transgrancanaria puis le Madeira Island, faisant d’elle la numéro 1 mondiale de l’ultra-trail.

La passe de deux pour le trailer Fleureton…
Connu pour ses deux titres de vice-champion d’Europe de triathlon, recueillis en 2005 et 2006, Cédric Fleureton est la troisième star, avec Chaverot et Pommeret, à faire les beaux jours du CABB. Enrôlé en septembre 2015, suite à sa victoire intervenue en mai sur la Montée du Crêt d’Eau, concoctée par son futur club, il décroche haut la main les Championnats de France de Trail Court 2015 au Mont-Dore puis 2016 à Saint-Martin-Vésubie (5). Une double consécration qui s’ajoute à sa première médaille d’or, obtenue en 2014 à Buis-les-Baronnies sous les couleurs de l’Athlé Calade Val-de-Saône. Sa carte de visite s’enrichira d’une 3ème place aux Mondiaux de trail 2017 en Italie, consécutive à son succès à Saint-Martin-Vésubie en 2016.

… idem pour le vertical runner Philipot et ses acolytes
Le CABB est également à l’honneur sur kilomètre vertical. Un constat nullement surprenant lorsqu’on sait qu’il s’est entiché de cinq des meilleurs spécialistes hexagonaux : Jean-François Philipot (record en 31’17 en 2015 au Grand Serre), Tao Quemere (record en 31’31 en 2016 au Grand Serre) ; Adrien Perret (record en 32’04 en 2014 à Fully) ; Swann Juillaguet (record en 34’06 en 2016 au Grand Serre) ; Jessica Pardin (record en 38’16 en 2017 à Fully).
Les résultats ne se feront pas attendre, avec, en 2015 et 2016, deux titres de champion de France en solo avec Philipot, et deux autres par équipes. Sans oublier la 3ème marche collective en 2017. Dans le détail, cela donne :
– 2015 à Aulus-les-Bains : Philipot (1er), Perret (3ème), Pellé (5ème) et Rai (3ème dame). + Pellé (1er V1) et Humbert (1er espoir).
– 2016 à Manigod : Philipot (1er), Quemere (3ème), Perret (5ème) et Catherine Juillaguet (10ème dame). + Swann Juillaguet (2ème espoir), Pellé (2ème V1) et Catherine Juillaguet (1ère V2) (6).
– 2017 à Méribel-les-Allues : Swann Juillaguet (7ème), Robin Cattet (11ème), Pellé (24ème) et Pardin (3ème dame). + Pellé (2ème V1).

Grande première pour le montagnard Fleureton
Les coureurs de montagne ne sont pas en reste, à commencer par Fleureton qui devient en 2016 à Saint-Priest, en Ardèche, le premier master à enlever au bout de la 28ème édition les championnats de France de la discipline.
Aux alentours de la 5ème place après 500 m parcourus, le natif de Lyon prendra peu après les commandes. Le moment fatidique surviendra vers le 2ème km, à l’entame de la première grosse ascension, lorsqu’il largua Julien Rancon et Benjamin Bellamy, respectivement 2ème et 3ème à l’épilogue. Dans un grand jour, il se permettra d’offrir un véritable récital aux nombreux spectateurs présents : départ canon, accélérations dans les bosses, descentes à toute berzingue, relances au « rupteur », bref la panoplie complète du coureur de montagne était de sortie.
On mettra aussi en avant, toujours sur cet opus 2016, la 4ème position occupée par l’escouade bellegardienne, composée, en dehors de Fleureton, de Grégory Gex (28ème), de Pellé (48ème) et de Mathieu Ferrier (58ème).
Sinon, on retiendra les trois prouesses suivantes à l’occasion de différents championnats de France :
– La 10ème place d’El Madi en 2014 au Chambon-Feugerolles en dépit d’un départ raté.
– Le 3ème place par équipes en 2015 au Revard avec Kiday comme leader qui parvient, malgré sa totale inexpérience en la matière, à mystifier tout son monde en se classant 11ème, précédant d’un rang et d’une seconde un certain… Fleureton ! Les trois autres médaillés de bronze ont pour noms : El Madi (17ème), Cattet (34ème) et Thérisod (45ème), El Madi finissant par ailleurs 3ème chez les V1.
– Enfin, le succès en 2017 à Culoz de Thérisod chez les V2.

Cross-country senior : Kiday au septième ciel
L’accumulation de titres en course nature ne fait pas oublier à Didier sa principale ambition qui reviendra comme un leitmotiv quasi obsessionnel : prospérer sur les terrains gras du cross-country, avec à la clef des perfs individuelles chez les seniors, et plus encore la victoire collective chez les vétérans.
Pour cela, il ne va rien laisser au hasard, organisant ainsi en plein hiver des stages d’une semaine en Espagne ou au Maghreb (7). Le but est double : affiner la préparation physique des crossmen en multipliant les séances d’intensité sur piste et en nature ; mais aussi raffermir la cohésion du groupe.
Par ailleurs, il cherche à consolider à partir de l’automne 2014 l’équipe senior dans l’idée, là aussi, de l’amener sur la plus haute marche, mais dans un avenir un peu plus lointain. Il engage ainsi en septembre le Portugais Sérgio Dias, semi-marathonien dans l’âme (record en 1h06’33 en 2013 à Uster). Puis en décembre l’ex-triathlète et néo-trailer Jeffrey Fleury, et sur conseil de Kiday, le Marocain Reda Jaafar, spécialiste du 1500 m (record en 3’46’’96 en 2013 à Marrakech), qui à son tour amène en janvier 2015 son compatriote Hicham Chemlal. Surdoué, ce junior a été l’auteur en 2014 d’une marque référence en 8h41’00 sur 3000 m steeple. Un an auparavant, il avait été sacré, chez les cadets, champion du Maroc de cross-country.
Parallèlement, le président cabbiste s’attache les services, en novembre 2014, de la Marocaine Amina Mhih qui donne ainsi un peu plus de poids aux crosswomen où n’émergent que Chamiot-Poncet et Bugnard. Malgré une entame tonitruante qui démontre sa vélocité (16ème en 17’00 sur l’Escaladélite), ses prestations mitigées lors des Régionaux (8ème) et des Inter (12ème), opus 2015, inciteront Didier à ne pas la retenir pour les France, d’autant plus qu’elle réside au même moment dans son pays natal.
In fine, seuls trois seniors masculins ont su tirer leur épingle du jeu aux championnats de France :
– El Madi, 50ème sur le cross élite en 2014 au Pontet. Un très joli cadeau pour sa tournée d’adieux chez les 23-39 ans !
– Jaafar, 12ème sur le cross court en 2015 aux Mureaux. Une déception pourtant qu’il ne cachera pas, lui qui entrevoyait le top 5. Après un démarrage au quart de tour qui le propulsait en 4ème position, le protégé d’Abdelatif Chemlal (8) se tordait la cheville, fragilisée par une foulure contractée trois jours avant les Départementaux à Bellegarde, ce qui l’obligeait à faire un strapping à l’issue de sa cavalcade. Il est clair qu’il pouvait rendre une toute autre copie, eu égard à son potentiel. Un potentiel qui éclatera au grand jour à l’occasion du cross élite des France 2017 à Saint-Galmier, en terminant 3ème pour le compte d’Amiens Université Club.
– Kiday, 18ème sur le cross élite en 2016 au Mans. Assurément, l’apogée de sa carrière ! Un exploit qui ne passera pas inaperçu puisqu’il fallait remonter au 12 mars 2006 pour observer, à ces mêmes France, un crossman de l’Ain plus performant lorsqu’un certain… El Madi, sociétaire alors de l’Union Sportive Oyonnax (USO), avait conclu à Challans au 17ème rang.
Ce résultat ne faisait que refléter ses progrès constants depuis son installation à Bellegarde. Preuve en est qu’il bonifiait après coup ses temps étalon sur 10 bornes (29’47 en octobre 2016 à Lausanne), puis sur semi (1h06’41 en 2017 à Bourg-en-Bresse en se classant 12ème aux France). Sa 21ème place, acquise en 22’05, en décembre 2016 sur l’Escaladélite sera à l’avenant.
Quant à Chemlal, il était contraint, le 1er mars 2015 aux Mureaux lors des France de cross junior, à l’abandon après avoir chuté assez lourdement. Trois mois et demi plus tard à Rabat, sa ville d’adoption, il pulvérisait le record de l’Ain du 3000 m steeple en… 8’28’’78, soit une perf de niveau IB ! Ce qui ne l’empêchera pas de quitter le CABB aussi vite qu’il était venu, et ce en compagnie de Jaafar.
Ce double départ, en septembre 2015, sans compter celui de Bakhiri un an auparavant, sonne le glas, du moins à moyen terme, des intentions de Didier de lorgner un podium par équipes dans la catégorie senior. Et ce n’est pas l’irruption en septembre 2015 d’Otmane Belharbazi, en provenance de l’Entente de Haute Alsace, qui changera la donne. Accouru pour coacher la section Jeunes, ce demi-fondeur chevronné (records en 1’48’’84 sur 800 m en 2009 à Argentan et en 3’35’’93 sur 1500 m en 2013 à Oordegem) n’arrivera pas à convaincre, pliant bagages dès août 2016, en même temps que Dias.   
In fine, la disparité et l’instabilité du groupe senior ne peut qu’inciter Didier à tout miser sur les quadras.

Cross-country vétéran : le brelan d’as
Des quadras avec qui le dirigeant bellegardien va tout partager, avec qui il va se fondre, avec qui il va tisser patiemment sa toile, en l’occurrence la toile de la fraternité et de l’abnégation. Trois ans et demi seront ainsi nécessaires pour construire une puissante escouade, à la fois unie, homogène et talentueuse. Trois atouts maîtres qui conditionneront le succès final en février 2017.
Au sein de ce cénacle, s’imposeront Stany Paumier (de 2014 à 2017), El Yazid El Madi (de 2015 à 2016), enfin Paul Waroquier (en 2017). Un trio qui, tant sur le plan athlétique que sur le plan relationnel, enchantera Didier qui le leur rendra bien en forgeant de solides liens d’amitié à l’occasion des entraînements, des stages, des compètes ou encore d’échanges à bâtons rompus.
Natif d’Evian-les-Bains avant de grandir à Tours, Paumier va vivre dès 2009 une longue histoire d’amour avec le cross qui, neuf ans plus tard, n’est toujours pas refermée. Préalablement à sa venue au CABB, il a ainsi crevé l’écran en 2013 en finissant 12ème pour ses premiers France vétérans, coïncidant avec sa dernière saison à Saint-Ju. Une saison où il avait établi à Fleury-les-Aubrais son record sur 10 km en 30’45 (9), jamais annihilé depuis.
Outre ses actes de bravoure sur les terrains gras et l’asphalte, ce sapeur-pompier professionnel chamoniard, domicilié à Cluses, dispose d’une stature nationale en duathlon. Il signe ainsi en 2011 à Châteauroux sa meilleure prestation aux championnats de France de courte distance élite en arrachant la 8ème position. Chez les masters, il écume les titres, d’abord de vice-champion de France, en 2013 à Besançon et en 2014 à Albertville, ensuite de champion de France en 2015 à Embrun. En dehors de la course à pied et du duathlon, il excelle dans le bike and run où il conquiert à Guéret les France élite 2014.
Enraciné dans l’Ain depuis son arrivée à l’USO en 2005, El Madi incarne quant à lui la polyvalence, et à la perfection, disposant en effet de solides références dans ces disciplines ô combien disparates que sont :
– Le cross : sur les France élite, 17ème en 2006 à Challans, 34ème en 2007 à Vichy, enfin 50ème en 2014 au Pontet.
– La piste : 9’19’’9 sur 3000 m steeple en 2005 à Vénissieux ; 14’53’’30 sur 5000 m en 2005 à Oyonnax.
– La route : 30’39 sur 10 km en 2005 à Lyon ; 1h04’33 sur 20 km en 2009 à Lausanne ; 1h07’43 sur semi en 2008 à Gray.
– La course de montagne : sur les France, 10ème en 2014 au Chambon-Feugerolles puis 17ème en 2015 au Revard.
– Le trail court : sur les France, 5ème en 2014 à Buis-les-Baronnies.
Enfin, avec Waroquier, on a affaire à un pistard pur jus qui, contrairement à Paumier et El Madi, s’adonne au cross avec parcimonie. Depuis 2017, il figure ainsi parmi les meilleurs demi-fondeurs européens dans la catégorie 40-44 ans comme le démontrent les faits d’armes suivants :
– En février à Val-de-Reuil, deux titres de champion de France en salle sur 1500 et 3000 m.
– En mars à Milan, un record de France sur le mile en 4’26’’24.
– En juin à Arles, un titre de vice-champion de France sur 1500 m.
– En juillet à Aarhus, le bronze aux championnats d’Europe sur 3000 m steeple.
De même, on relèvera son record sur 10 bornes en 32’37, accompli à Uster en 2015.
Parallèlement, ce Vetrazien (10) a coaché de nombreux coureurs de niveau national. Enfin, il a publié le 12 octobre dernier un livre intitulé « L’art de gagner » où, s’inspirant de philosophie orientale, il orchestre une plongée saisissante dans le mental du sportif.
Ce brelan d’as va jouer un rôle déterminant aux France dans l’attribution des trois podiums collectifs. Qu’on en juge :
– Paumier : 6ème (2ème Cabbiste) en 2015, 15ème (2ème Cabbiste) en 2016, 7ème (1er Cabbiste) en 2017.
Notons qu’en 2014, pour sa première saison avec le CABB, il terminera aux France 21ème (2ème Cabbiste derrière Carassus, 16ème), et ce en dépit d’une méchante contracture au mollet, survenue quatre jours avant les Régionaux où il fera 2 derrière Pellé, le privant finalement des Inters.
– El Madi : 4ème (1er Cabbiste) en 2015, 7ème (1er Cabbiste) en 2016, 35ème (5ème Cabbiste) en 2017 (11).
– Waroquier : 15ème (3ème Cabbiste) en 2017.

Cross-country vétéran : première moisson
C’est aux Mureaux, le 1er mars 2015, que l’équipe vétérane honore son premier rendez-vous avec les France. Transcendée par l’enjeu, elle récolte de justesse la médaille de bronze, quatre petits points la séparant de leurs poursuivants immédiats, les Gardois d’Alès Cévennes Athlétisme. Totalisant 156 points, elle est en revanche nettement devancée par les Picards de l’Entente Oise Athlétisme (64 points) et les Nordistes de l’Association des Coureurs de Fond du Cateau (81 points).
Toujours est-il que le CABB devient la première formation rhônalpine à grimper sur le podium vétéran depuis 2002, date à laquelle l’Entente ASPTT Lyon – Association Sportive Universitaire Bron s’était hissée sur la 2ème marche.
Cette heure de gloire, on la doit d’abord à son premier de cordée El Madi qui s’adjuge la 4ème place. Un top 5 dont étaient privés les Rhônalpins à compter de 1996, année qui avait vu Jacques Maréchet, enfilant alors la tunique de l’ASPTT Lyon, repartir de Carhaix avec le bronze autour du cou. Quant aux autres Bellegardiens, ils auront pareillement tenu leurs rangs, qu’il s’agisse de Paumier (6ème), Pellé (51ème) et Robin (95ème), sans oublier Thérisod (112ème).
Objectif finalement atteint pour Didier qui n’avait pas hésité à mettre dans la balance sa démission en cas d’échec, estimant trop importante sa contribution financière pour ne pas engranger de résultats significatifs. Apprenant la prouesse de ses poulains, il s’exclamera avec l’humour qu’on lui connaissait : « Je sauve ma tête pour… quatre misérables points ! »

10 km vétéran : un bonheur ne vient jamais seul
A peine les lampions du cross-country éteints que les quatre mousquetaires cabbistes vont refaire parler d’eux, et de quelle manière s’il vous plaît ! A l’occasion des Championnats de France des 10 km qui s’invitent à Aix-les-Bains le 19 avril 2015, ils échangent en effet le bronze contre l’argent. Au terme d’une belle bagarre, ils s’intercalent entre l’Entente Oise Athlétisme (1ère en 2h06’36), de nouveau sur le pont, et leurs amis mais en même temps adversaires de l’Entente Athlétique Bressanne (3ème en 2h12’15). Totalisant 2h09’36, les Bellegardiens recueillent les résultats suivants :
– El Madi : 7ème en 31’44.
– Paumier : 15ème en 32’07.
– Pellé : 27ème en 32’30.
– Robin : 55ème en 33’17.

Cross-country vétéran : deuxième breloque avant…
Mais le but ultime de Didier demeure plus que jamais la conquête du titre en cross. Peine perdue le 6 mars 2016 au Mans où il doit de nouveau se satisfaire d’une deuxième médaille en bronze avec un effectif ric-rac, dépourvu en effet de la moindre doublure. S’il peut toujours compter sur les deux hommes forts que sont El Madi et Paumier, il se sépare en revanche de Robin avec qui il ne s’entend plus pour le remplacer, et ce sera la surprise du chef, par Pommeret qui fait ainsi des infidélités à sa sacro-sainte saison de trail blanc et de ski-alpinisme. Quant à Pellé, il est à la veille du rendez-vous très loin de son pic de forme.
Toujours intouchable, l’Entente Oise Athlétisme empoche le jackpot (101 points) devant Alès Cévennes Athlétisme (178 points) qui dame cette fois-ci le pion à Bellegarde (195 points). Suffisant toutefois pour repousser à 24 points l’Association des Coureurs de Fond du Cateau.
Comme prévu, El Madi et Paumier demeurent des valeurs sûres après avoir bouclé leurs chevauchées, respectivement en 7ème et 15ème positions. 11ème aux Inters puis 76ème à ces France, Pommeret, en guerrier qu’il est, n’a pas démérité pour son baptême du feu. Enfin, Pellé limite la casse en se classant 97ème.

… l’apothéose
Concourue le 26 février 2017 à Saint-Galmier, la troisième finale sera la bonne ! Pour mettre toutes les chances de son côté, et ainsi décrocher le gros lot, le Lion de Guinée, comme le surnommaient avec affection ses protégés, est parfaitement conscient qu’il doit remanier son escouade, sans pour autant faire des folies. Dès septembre, il recrute Waroquier qui va jouer un rôle capital, en tant qu’athlète bien sûr mais aussi comme meneur d’hommes, transmettant ainsi ses valeurs, ses connaissances, son vécu, sa flamme. Puis engage en décembre le Franco-Congolais Patrick Tambwé Ngole, auteur de marques références sur 10 km en 28’57 (en 2004 à Pantin), sur semi en 1h00’21 (en 2004 à Tarbes) et sur marathon en 2h07’30 (en 2012 à Tibériade).
D’autre part, Didier parvient à convaincre Fleureton de disputer les France, ce qui n’avait pas été le cas en 2016. Enfin, il dispose de deux suppléants, à savoir Pommeret et Pellé, prêts à pallier la moindre défaillance des quatre favoris, à savoir El Madi, Paumier, Fleureton et Waroquier. Prêts surtout à monter sur la boîte, El Madi et Waroquier ne pouvant y grimper concomitamment, le premier ayant la nationalité marocaine, le second étant muté.
Sans contestation possible, les Cabbistes étaient au-dessus du lot. Comptabilisant 70 points, ils dominent en effet largement la Société Culturelle Omnisports Saint-Marguerite Marseille (131 points) et Alès Cévennes Athlétisme (213 points). A vrai dire, on n’avait plus vu de triomphe rhônalpin depuis 1998, le titre tombant alors dans l’escarcelle des vieux briscards de l’ASPTT Lyon.
Les héros du jour se classent de la façon suivante :
– Paumier, 7ème : il escomptait le top 5, voire le podium, qui au final se sont joués à pas grand chose.
– Fleureton, 10ème : pour sa reprise, il est parti de très loin avant de conclure en trombe.
– Waroquier, 15ème : visant le top 30, il a mis à profit ses qualités de pistard pour se montrer à son avantage sur un parcours plat et au sol dur.
– El Madi, 35ème : victime d’une carence en fer, il n’a pu donner sa pleine mesure.
– Pommeret, 38ème : a fait le maximum. La preuve, il gagne 38 places par rapport à 2016.
– Pellé, 63ème : une entame prudente avant de revenir progressivement.
Mais seuls les trois premiers et Pommeret marqueront des points pour le classement collectif. Un point du règlement que semble négliger Waroquier : « Sur le papier, une équipe, c’est six coureurs. Mais pour gagner, il faut bien plus que cela. Car ce titre et cette médaille, on les doit aussi aux absents de ce championnat de France qui ont contribué pleinement à la qualification du CABB. De toute évidence, sans eux, rien n’aurait été possible. Je pense bien sûr à Patrick Tambwé Ngole (12) et à Jérôme Wery (13) qui, in fine, nous ont permis de l’emporter. Oui, plus que jamais, ils font partie intégrante de l’équipe qui est championne de France. »
Indubitablement, cet esprit de corps dont témoigne Waroquier aura été la clef de voûte de cette escouade qui, quoi qu’il advienne, laissera une trace indélébile dans l’histoire du cross vétéran.

Courses bellegardiennes
En accédant à la présidence du CABB en août 2013, Didier va s’immerger aussi dans l’organisation de pas moins de cinq courses hors stade, et même six en comptabilisant les Championnats de l’Ain de Cross-Country qui électriseront Bellegarde le 11 janvier 2015. A l’exception de la Voie du Tram, placée sous l’égide de la section Loisirs, son but premier est de réaliser des bénéfices pour financer l’onéreuse section Elites. En négligeant les sponsors, il ne tirera cependant aucun profit de ces manifestations qui, dès lors, changeront d’objectif en mettant en valeur les territoires traversés.
La paternité du Trail de la Michaille, de la Corrida de Bellegarde et des championnats de l’Ain de cross lui revient incontestablement. Sinon, il appuie sans fard la résurrection de la Montée du Crêt d’Eau dont l’ultime cuvée remonte à 2010 (14). Il assiste notamment, le 2 juillet 2014 à Gex, à une réunion cruciale avec les autorités de la réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura que pénètre sur 4 km l’épreuve. Trois mois et demi plus tard, lesdites autorités avalisent la relance de cette course de montagne, moyennant des concessions de la part des dirigeants cabbistes (tracé qui emprunte exclusivement le sentier balisé du Tour de la Valserine, participation limitée à 250 concurrents, etc).
La reconnaissance du parcours, quelques semaines avant le jour J, fixé au 17 mai 2015, est l’occasion pour cet habitant du pays bellegardien d’arpenter pour la première fois le massif du Crêt d’Eau qui ne le laisse pas indifférent. Avec enthousiasme, il approuve en décembre 2015 l’entrée de cette épreuve au sein du fameux Challenge National de Courses en Montagne. Par ailleurs, il se met à espérer un retour des championnats de France de la discipline qui s’étaient invités en 2002. Raison pour laquelle il étrenne en octobre 2015 un itinéraire alternatif qui évite la réserve naturelle, et ainsi permettrait une affluence illimitée, condition sine qua non pour obtenir ces France. Enfin, il persuade Philipot, double champion de France de kilomètre vertical (2015-2016), d’être le parrain du cru 2017, programmé le 23 juillet.
Autre rendez-vous qu’il soutient fermement dès 2015, le Trail de la Valserine qui rénove en profondeur la Voie du Tram. Distance mais surtout dénivelé sont majorés (15) tandis que le parcours est opportunément détourné vers ces joyaux de la nature que sont : à Bellegarde, les Pertes de la Valserine ; à Champfromier, la Pierre Percée puis les rives de la Valserine entre l’usine hydro-électrique de Sous-Roche et le pont du Dragon. Extasié par la beauté sauvage de ces sites qui lui étaient étrangers, il ne se lasse pas d’emprunter à trois reprises, avant l’édition princeps du 22 octobre 2017, la portion sillonnant la commune de Champfromier. En outre, il intègre la délégation du CABB qui est reçue aussi bien en mairie de Bellegarde qu’à celle de Champfromier. L’afflux de 142 convives, soit la cinquième meilleure participation depuis 1993 sur la Voie du Tram (16), et ce en dépit d’une comm’ tardive, n’a pu que le réjouir, d’autant plus que l’itinéraire a suscité l’unanimité, ou presque, en sa faveur.
En revanche, s’il cautionne la renaissance, après trois ans d’interruption (17), du Défi de Fort-l’Ecluse, concocté conjointement par le CABB et l’association gessienne Trail The World, il s’oppose vainement à la disparition du contre-la-montre et du format de poche auxquels il était attaché. Pourtant, la nouvelle mouture (18) a fait consensus, à tel point qu’elle a atomisé le 19 novembre 2017 le record d’affluence (500 inscrits, soit le quota fixé par les organisateurs), faisant de ce 11ème Défi la course nature la plus populaire dans l’histoire du pays de Gex.
Pour pouvoir orchestrer le Défi, Didier a fait don du Trail de la Michaille à l’association Run Valserine, apparue le 30 septembre 2016 à partir d’une scission de la quasi-totalité de la section Loisirs du CABB, qui dénonçait le poids hégémonique de la section Elites. On saluera la grandeur d’âme de Didier, fidèle à sa réputation de gentleman. Mais pour lui, il était logique de confier ce trail à Run Valserine dont le siège est localisé à Châtillon-en-Michaille, précisément dans la commune qui sert de camp de base à cette événement.
Enfin, il donne son blanc-seing à la création, le 4 mars 2015 à Vulbens, du Challenge des Trails du Haut-Rhône qui associe les cinq manifestations suivantes : le Trail de la Michaille dans l’Ain ; les Princes en Foulées, le Trail de Musièges, le Trail du Vuache et le Cross de la Semine en Haute-Savoie (19). Les cinq organisations s’assignent une double mission : booster l’affluence de leurs courses ; se faire l’écho des splendeurs naturelles que regorgent les contrées accueillant leurs épreuves.

2018/2023

Suite au départ de Didier Traoré et à la cission de tous les runners de run Valserine. Christelle Gendhir reprend le clu durant deux saison. Elle amorce le virage de l'éducation athlétique.
en 2019, Daniel De La Vega reprendra la présidence durant une année. Depuis 2020, C'est Guillaume Le Grand qui en est le président. Ancien Athlète du Club et spécialiste du 110m haies, champion de France scolaire en 1995 et multiple champion intéregional en cadet et junior.
Le club doit repartir sur des fondamentaux solides. Durant cette période, le nombre de licencié retombé à 72 en 2018 repasse la barre des 140 en 2023.
La politique du club est clairement tourné vers le développement des jeunes. Tout en gardant une base de runner adulte loisir.
La quantité rime avec le retour de la qualité. Les titres de Champions de l'ain reviennent en nombre pour les benjamins minimes. Baptiste Lancia se classe 4ème aux régionaux d'épreuves combinés en hiver 2022.
Les qualifications régionales chez les cadets reviennent également avec les frères Péron, Giani Rinaldi et Juan Ortega en Sprint.
L'histoire suivante est à construire.

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